L’HUMAIN RESTE AU CŒUR DE NOTRE FILIÈRE

Odile DELANNOY

Présidente Coésio.

Que représente aujourd’hui Coésio ?
Odile Delannoy : Créée en 1975, cette association, qui existait sous le nom de l’Association internationale des villes francophones de congrès, regroupe plus de 68 destinations de congrès en France, en Belgique (Liège), en Suisse (Montreux, Genève), au Luxembourg, à Monaco, au Sénégal (Dakar) et au Cameroun (Yaoundé). Ainsi 23 bureaux des congrès et 45 centres des congrès échangent régulièrement ensemble afin de perfectionner la qualité des services proposés aux clients. Depuis plus de 45 ans, l’association est devenue un véritable réseau fondé sur le partage d’expériences et de valeurs communes. C’est en se basant sur cette affirmation que la nouvelle dénomination a été définie.

Quelle est sa mission ?
Odile Delannoy : Forte de ces valeurs, Coésio offre à ses adhérents 

● Une force de frappe marketing grâce à la mise en commun de moyens commerciaux et d’opérations commerciales mutualisées telles que :
– les Rencontres d’Affaires : chaque destination, sur candidature, emmène avec elle un organisateur de congrès tournant en France pour un voyage de 3 jours au-delà des frontières mêlant travail et découverte touristique.
– « Coésio se met en Seine » : les adhérents sur candidature invitent un organisateur de manifestations tournantes pour une soirée à Paris (actuellement il s’agit d’une croisière sur un bateau mouche).
– « Coésio déroule le tapis rouge » : 20 adhérents et 20 organisateurs sont invités sur une destination adhérente à Coésio autour d’un événement majeur qui s’y déroule. Cette année, cette opération se déroulera à Deauville à l’occasion de la soirée de clôture du Festival du film américain.

« Coésio est aujourd’hui une association reconnue par ses pairs et par les organisateurs. »

● L’accès à des Bourses de Congrès regroupant plus de 1 000 contacts qualifiés d’organisateurs de congrès. Ce fichier est régulièrement abondé par les adhérents eux-mêmes et, pour y avoir accès, il faut simplement collaborer à cet abondement. J’attire votre attention sur le fait qu’il s’agit de congrès associatifs (fédérations, associations professionnelles, corporate…) Il n’y a pas de laboratoires dans ce fichier.

● Des échanges professionnels avec les clients via un Club des Organisateurs. Créé à l’initiative d’un groupe de clients invités aux Rencontres d’Affaires de novembre 2005, il compte aujourd’hui près de 55 membres. Partant du constat que les rapports entre bureaux ou centres de congrès et clients organisateurs d’événements ont beaucoup évolué ces dernières années, ce club permet de mettre en avant les attentes des deux parties dans un esprit d’échanges constructifs et de convivialité.

● Un réseau d’entraide et de partage sur les bonnes pratiques de la profession.

● Une information sur les dernières innovations et outils marketing disponibles sur le marché.

● De nombreuses interventions d’experts sur des domaines d’excellence (management, marketing, communication, questions juridiques…) lors des assemblées générales. De plus, Coésio est aussi à l’origine de nombreuses études et enquêtes menées par les étudiants en Master 2 de l’ESTHUA d’Angers sur des thématiques répondant aux besoins des adhérents. Coésio est aujourd’hui une association reconnue par ses pairs et par les organisateurs, gage d’un partage et d’un respect des vraies valeurs professionnelles qui réunissent centres de congrès ou bureaux des congrès et les organisateurs d’événements. Preuve en est de l’adhésion de deux membres associés que sont l’Unimev (Union française des métiers de l’événement) et Traiteurs de France

« Nous avons tous besoin de nous
retrouver, de communiquer,
d’échanger… »

Quelles sont les perspectives de reprise de vos membres ? D’après vous, en termes de congrès, qu’est-ce qui va devoir changer ?
Odile Delannoy : À travers cette crise sanitaire inédite, nous avons adopté nous-mêmes de nouvelles méthodes de travail et, plus spécifiquement, nous avons apprivoisé le télétravail, les visioconférences, les webinars… Cependant, cette période de confinement terminée, force est de constater que le contact humain en direct et non plus via une caméra, nous a énormément manqué. Les congrès, conventions, salons… existeront toujours, car humainement nous en avons besoin. Cependant, pendant cette période, nous avons utilisé des technologies qui se sont montrées performantes et qui, demain, seront de plus en plus affinées et élaborées. Grâce à cette banalisation de l’outil digital, nous allons permettre à nos événements d’étendre leur audience. Les sociétés d’audiovisuel proposent d’ores et déjà des solutions performantes comme le groupe Novelty et ses studios de streaming déjà implantés sur Paris, Bordeaux, Mandelieu et Nantes.

Avec les autres organisations professionnelles de la filière événementielle, vous avez proposé au gouvernement un plan de sauvetage à destination de toutes les entreprises du secteur, êtes-vous satisfaite des réponses apportées ?
Odile Delannoy : Le Collectif de la filière événementielle qui s’est constitué dès le début de la crise sanitaire et composé de Coésio, Créalians, France Congrès et Événements, Lévénement, Synpase et Unimev a travaillé dans le seul souci de sauvegarder les entreprises du secteur et leurs salariés. Nous avons été les premiers impactés et la sensibilité des rassemblements face à une telle crise est compréhensible. Cependant, nous avons eu une écoute attentive du gouvernement et qui a répondu positivement à la plupart de nos demandes : exonération des charges patronales, prolongation du chômage partielle et dernièrement une date précise pour la reprise de nos activités… Certes, les pertes sont importantes pour notre secteur et l’activité ne va pas revenir du jour au lendemain, mais l’optimisme est là.

« Grâce à cette banalisation de l’outil
digital, nous allons permettre à nos
événements d’étendre leur audience. »

Quel message voudriez-vous faire passer aux annonceurs et aux organisateurs de congrès ?
Odile Delannoy : Le secteur de l’événementiel en France est un secteur dont le tissu est composé de professionnels dotés d’une expertise reconnue. Ces dernières années, nous avons su montrer notre souplesse d’adaptation, notre conscience professionnelle soucieuse de la sécurité des biens et des personnes. Les derniers attentats terroristes qui ont frappé notre pays nous ont amenés à adopter des mesures
de sécurité envers les biens et les personnes et ceci du jour au lendemain. Le Collectif de la filière événementielle a travaillé collégialement à l’élaboration d’un référentiel sanitaire permettant de réaliser tous les types d’événements dans le respect des gestes barrière indispensables, ceci à l’attention du public, mais également des salariés que nous employons. Nous avons tous besoin de nous retrouver, de communiquer, d’échanger… et les annonceurs et organisateurs de congrès le savent également. L’outil web nous aidera désormais à rendre plus performant nos rencontres, mais l’humain reste au cœur de notre filière. Ce Collectif de la filière événementielle qui s’est constitué lors de cette crise a su démontrer toute sa solidarité envers sa filière, mais également auprès des annonceurs et organisateurs de congrès. Il s’agit d’une chaîne de valeurs forte et sécurisante par ses valeurs professionnelles que nous  spérons voir perdurer dans le temps.

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