« Le marché français peut compter, depuis décembre dernier, sur la mise en place du train de nuit entre Paris et Vienne »
Comment se déroule la relance du tourisme autrichien ?
Carmen Breuss : Durant la période pandémique, le budget de promotion du tourisme, soit environ 50 millions d’euros par an, n’a jamais été rogné. Et nous venons de décider d’un effort supplémentaire de 15 millions d’euros, pour un plan de relance sur ces deux années 2022 et 2023, afin que le secteur retrouve au plus vite son niveau d’avant crise.
Quelle est la situation du marché français ?
Carmen Breuss : La France peut effectivement faire mieux. En 2019, année de référence, avec 575 000 visiteurs, elle n’arrivait qu’en onzième place des marchés internationaux. Après une baisse de 48 % du nombre des nuitées en 2021 par rapport à 2019, nous envisageons pour 2022 de récupérer 80 % du niveau de 2019. Enfin, le marché français peut compter, depuis décembre dernier, sur la mise en place du train de nuit entre Paris et Vienne. Il dessert également Strasbourg, Munich, Salzbourg et Linz et offre, autant pour les opérations de tourisme d’affaires que pour voyages de loisirs, une expérience supplémentaire.
Le secteur MICE est-il concerné par ce plan de relance ?
Carmen Breuss : Ce plan de relance concerne aussi la clientèle MICE et affaires, dont Vienne est en particulier l’une des places majeures en Europe, selon le classement de l’International Congress and Convention Association (Icca), avec des équipements d’accueil et un calendrier culturel de premier plan. En 2019, le pays avait accueilli 25 000 congrès et séminaires Avec 1,8 million de participants et 3,4 millions de nuitées, c’est une contribution économique indispensable à ce secteur qui globalement représente 7,5 % du PIB autrichien.
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Propos recueillis par Jean-François Bélanger
