3 questions à Isabelle Brémond, directrice générale de Provence Tourisme

« Pour le MICE, nous misons, entre autres, sur l’Expérience Provence »

Pourquoi un sixième schéma de développement du tourisme ?

Isabelle Brémond : Après une période de croissance régulière durant plusieurs décennies dans les Bouches-du-Rhône, la pandémie a porté un coup d’arrêt à l’activité touristique. En 2020, l’hôtellerie a perdu la moitié de son chiffre d’affaires par rapport à 2019. Mais cette crise a fait émerger de nouveaux comportements et de nouvelles attentes de la clientèle. Désormais, pour la période 2022-2025, nous souhaitons mettre l’accent sur la qualité de notre tourisme, privilégier davantage la qualité par rapport à la quantité, et travailler en faveur d’une activité « quatre saisons ».

En quoi le secteur MICE est-il concerné ?

Isabelle Brémond : Justement, le secteur MICE figure parmi les pistes pour accompagner l’étalement de notre fréquentation. Pour l’instant, sur les 8 millions de touristes que nous accueillions en 2019, pour 44 millions de nuitées, il ne concerne qu’une faible part de l’activité touristique globale. Elle est susceptible d’augmenter sensiblement, dès que les conditions se normaliseront. Avec une offre de 500 hôtels pour 20 000 chambres, nous disposons des outils nécessaires pour accueillir en toute saison les opérations de tourisme d’affaires de toute taille.

Quels sont les objectifs visés par ce nouveau plan ?

Isabelle Brémond : Dans un premier temps, nous souhaitons davantage contrôler les flux, prioritairement sur certaines zones, comme la Camargue, les Calanques de Cassis… Également proposer une « Expérience Provence » en répondant aux attentes d’une clientèle avide de rencontres et de découvertes inscrites dans une indispensable transition écologique. Enfin, travailler notre attractivité avec une haute valeur responsable. L’ensemble doit contribuer à étaler la fréquentation du tourisme qui reste encore aujourd’hui concentrée à 80 % sur la période qui s’étend de mai à octobre.

www.myprovence.pro

Propos recueillis par Jean-François Bélanger

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