Destinations MICE : îles de la Guadeloupe

< La parole à… >

Annie MOREL-Gérante de l’agence MICE Ambiances Events

Quels arguments mettez-vous en avant pour convaincre vos clients de choisir la Guadeloupe pour une opération MICE ?

Annie Morel : La Guadeloupe réunit de nombreux atouts pour nos clients. Tout d’abord, le temps de vol, plutôt court, pour une destination lointaine ; de plus on est dans les Caraïbes, mais dans un département français, rassurant pour la sécurité qui est une question primordiale pour nos clients. À cela s’ajoute naturellement la diversité des paysages de l’île-papillon, des plages en passant par le volcan de la Soufrière, sans compter les autres îles autour comme les Saintes ou Marie-Galante. Enfin, la culture antillaise avec sa musique, et sa gastronomie complète le tableau.

Quel est à votre avis l’atout majeur de la Guadeloupe pour le marché de la métropole ?

Annie Morel : Côté aérien, on a un beau choix entre Corsair, Air Caraïbes et Air France pour des vols directs et surtout quotidiens depuis Paris, ce qui permet de jouer très facilement sur le nombre de nuits.

 Pouvez-vous nous donner un exemple d’événement ou de programme type que vous y proposez ?

Annie Morel : Nous avons essentiellement des demandes de séminaires et de voyages de récompense plus que de congrès ou d’incentives pour des programmes de 3 à 6 nuits. Dans les programmes que nous mettons en avant, nous incluons souvent une excursion en bateau à voile privatif sur les Saintes par exemple, pour des groupes de 20 à 30 personnes. Nous misons également sur les journées 4×4, car le nord de la Guadeloupe et Basse-Terre s’y prêtent complètement. Et nous y ajoutons des rencontres culturelles, notamment autour des traditions carnavalesques, assez uniques en leur genre. Ainsi, nous partons à la rencontre des fabricants de costumes. Et il reste quelques très belles demeures coloniales pour organiser des soirées de gala. Nous travaillons avec des prestataires locaux, qui sont très réactifs, et bénéficient d’un beau réseau. Si les tarifs sont un peu plus élevés en comparaison avec d’autres destinations des Caraïbes, les tarifs aériens, plus bas, permettent un rééquilibrage. En revanche, l’hôtellerie reste le point faible de la destination. Elle est vieillissante et, dès qu’on excède 50 pax le choix se restreint, on tourne toujours avec les mêmes adresses pour pouvoir organiser des soirées sur la plage rythmées par des steel bands. Pour les petits groupes en revanche, beaucoup de structures plus modestes se sont développées, des boutiques-hôtels notamment et des entités de charme. L’invasion des sargasses – qui touche globalement toute la Caraïbe – qui pourrait être un frein ne l’est pas aux périodes de l’année durant lesquels nous organisons nos voyages : elles sont surtout présentes en été, alors que nous vendons la destination généralement en hiver.

Avez-vous des projets événementiels en Guadeloupe en 2020 ?

Annie Morel : Nous avons déjà 3 événements engagés cette année, un voyage de récompense de 30 personnes pour des forces de vente commerciale, puis un congrès en juin de 100 personnes et probablement un challenge de récompense en novembre.

Quel message voudriez-vous faire passer aux autorités touristiques de la région et aux prestataires locaux ?

Annie Morel : Je pense que les autorités touristiques locales ne développent pas assez le segment MICE alors que la Guadeloupe s’y prête vraiment. Il faudrait notamment qu’elles nous aident plus sur les repérages et les éductours.