Mona arrive à Lyon-Saint Exupéry

C’est une expérience qui pourrait prendre son intérêt lorsque les voyages d’affaires redécolleront. Après un an d’étude au centre d’excellence du groupe, Vinci Airports lance à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, Mona, une application basée sur la reconnaissance faciale destinée à faire gagner du temps aux passagers dans la préparation de leur déplacement.

Présentée comme une avant-première mondiale, Vinci Airports va tester Mona sur l’aéroport lyonnais. Assimilée à un compagnon de voyage et chargée gratuitement dans l’Apple Store, cette application est basée sur la reconnaissance faciale. Chez lui, le candidat au transport charge sa photographie qui va lui permettre, via l’application, d’être reconnu à chaque étape de la préparation de son vol. Et ceci, depuis sa résidence jusqu’à son siège d’avion.

À l’aéroport, cinq portiques sont disposés tout au long du parcours lui permettant d’accéder jusqu’à son siège de façon accélérée, fonctionnant à chaque étape comme un coupe-file. « Cela peut représenter jusqu’à une demi-heure de gagnée », calcule Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports. Mona fournit aussi toute une gamme de services personnalisées, concernant les boutiques, les salons…

Ce procédé biométrique a été préparé avec la direction générale de l’Aviation civile, puis validé par la Cnil et les autorités de police. Pour l’instant, l’expérimentation d’un an ne concerne que les compagnies aériennes Transavia et Tap Air Portugal sur les aéroports de Lyon et de Lisbonne, tous deux gérés par Vinci Airports Mais Mona, dont l’investissement représente quelque 650 000 euros, est appelé à être dupliqué dès l’année prochaine vers d’autres aéroports avec d’autres compagnies. Vinci Airports en exploite en effet aujourd’hui 45 dans le monde.

Une initiative 100 % gratuite pour le passager, qui s’inscrit en faveur de l’amélioration de l’expérience client dans une logique d’afflux de passagers aux différentes étapes de la préparation au voyage. Mais une situation encore assez éloignée de l’actuelle. Interrogé par nos soins, Nicolas Notebaert, sans souhaiter donner de chiffres précis pour Lyon, admet que globalement « le trafic aérien ne se situe aujourd’hui qu’autour des 30 % de son niveau habituel ». Et, selon lui ce serait plutôt les clientèles affinitaires qui seraient les moins touchées, par rapport aux voyages d’affaires ou au tourisme de loisirs.

www.lyonaeroports.com

Jean-François Bélanger

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