Un an après la présentation de la première étude consacrée aux évolutions du secteur de l’événementiel induites par la crise en matière de salons et congrès, le CRT Côte d’Azur France, sur invitation de sa présidente Alexandra Borchio-Fontimp, a réuni le lundi 28 février 2022 plus de 200 socioprofessionnels azuréens au cours d’un événement hybride depuis le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, mêlant à la fois invités en présentiel et en webinaire.
Une rencontre agrémentée d’une table ronde rassemblant autour de Lionel Malard, consultant et fondateur du cabinet Arthémuse, et de Claire Behar, directrice générale du CRT : Jean-Michel Arnaud, président et directeur général du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, Laurent Londeix, directeur régional Provence Côte d’Azur d’Orange, Pierre Oudine, directeur général et co-fondateur de Raising Stones Events, Bruno Mercadal, directeur général du Royal Riviera, et Pierre-Louis Roucaries, coprésident de l’Unimev et président de Provence Côte d’Azur Events.
Durant près de deux heures, offices de tourisme, convention bureaux, agences réceptives, hébergements et autres prestataires événementiels azuréens ont ainsi pu prendre connaissance des conclusions de cette seconde étude commandée par David Lisnard en 2021, portant cette fois-ci sur les tendances du secteur corporate post-Covid-19 et bénéficier de retours d’expériences. Une étude appuyée par des recherches documentaires et une méthodologie analytique de sondages réalisés auprès de 106 managers événementiels permettant par ailleurs d’établir la perception de la destination en la matière face à ces évolutions. Suite à une multiplication des événements durant le dernier trimestre 2021 et sous réserve d’évolutions sanitaire ou macroéconomique, la volonté de reprise événementielle des organisateurs se confirme pour la Côte d’Azur avec néanmoins un attentisme de plus en plus affirmé.
Parmi les principales conclusions à retenir pour l’événementiel corporate, trois convictions émergent nettement :
• L’événement physique ne sera pas substitué : en dépit de la 5e vague, le digital ne s’est pas généralisé, preuve d’une puissance supérieure des événements en présentiel. De plus, il est à noter que l’événement digital ne répond pas à tous les objectifs avec notamment des typologies d’événements « indigitalisables » (team buildings, incentives, salons…). Avec un vrai désir de se retrouver après des mois de contraintes, la crise a finalement revitalisé l’événementiel physique avec des évolutions notables parmi lesquelles la recherche de davantage de proximité entre le lieu de l’événement et les centres de décision et le besoin d’une expérience forte avec des groupes plus petits qui seront à combiner avec des budgets plus restreints.
• Le digital et l’hybridation comme nouvelle donne de l’événementiel corporate : le confinement et les restrictions ont créé de nouvelles habitudes et ont assuré la promotion des formats digitaux avec des avantages notables (audiences plus larges, budgets amoindris) amenant à une certaine pérennisation notamment pour les événements de contenus (conférences, formations et réunions internes notamment). Du fait de ces avantages, la plupart des événements physiques déploieront un complément numérique (hybridation).
L’événement comme moment exclusif : augmentation du prix des événements induit par la crise, limitation des budgets et de l’impact carbone au sein des entreprises… les événements physiques vont mécaniquement se raréfier. Ils deviendront néanmoins plus denses, plus expérientiels et davantage porteurs de sens avec une nécessaire créativité et recherche de l’inattendu.