Je crois en l’avenir du MICE sur IFTM Top Resa

Comment se présente la prochaine édition d’IFTM Top Resa – la première pour vous en tant que directrice – après deux ans de crise ?
Laurence Gaborieau : Elle se présente très bien. Nous allons gagner une centaine de destinations supplémentaires. Les pays s’ouvrent désormais presque tous. Une nouvelle dynamique est relancée et la course à l’ouverture des frontières des derniers pays fermés se fait à marche forcée. L’exemple du Brésil en est un bon exemple. Ils souhaitent communiquer très vite, rassurer le monde. Nous accueillons de nouveaux pays tels que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Sénégal, le Rwanda, la Géorgie… Et des pays absents en 2021 sont de retour : la Croatie, les États-Unis, l’Indonésie… Le Maroc sera le pays à l’honneur de l’édition 2022 et nous les accueillons avec grande joie. Cette « Terre de Lumière » nous prépare quelques surprises. La France, de son côté, se porte bien, mais je souhaiterais l’aborder différemment dans les années futures. Je mène ainsi une réflexion de développement. Le business travel et le MICE vont bien, même très bien. L’activité est très intense. Ils seront plus forts cette année alors que le niveau d’affaires n’a pas encore atteint celui de 2019. Nous accueillerons enfin plusieurs conventions (le CAMP d’APECA, GBTA) en parallèle des programmes de l’AFTM et d’EPSA.

Pourquoi ce format sur 3 jours au lieu des 4 habituels ?
Laurence Gaborieau : En prenant mes fonctions en début d’année, j’ai passé énormément de temps à écouter, comprendre le marché. Je continuerai à être attentive parce que ce secteur fait face à de vrais enjeux et un salon doit être le reflet de son évolution. Les exposants et les visiteurs étaient tous unanimes, la journée du vendredi n’avait plus sa raison d’être. Aussi nous avons réorganisé toute la programmation pour que cela tienne sur 3 jours et nous avons allongé l’amplitude horaire. Nous demandons également que les cocktails débutent à 18h afin que les professionnels puissent continuer leur rendez-vous d’affaires. La pandémie et la guerre en Ukraine ont touché de plein fouet le secteur. Le retour sur investissement est donc essentiel. Nous souhaitons mieux accompagner les exposants afin qu’ils préparent plus le salon en amont en prenant leurs RV.

Quelles sont les autres nouveautés, en termes de contenus ?
Laurence Gaborieau : Nous créons deux nouveaux espaces que sont le durable et l’attractivité où l’on retrouvera des acteurs du domaine animant des conversations/ateliers. Le concept de conversations est d’inviter des experts et des cibles visiteurs à échanger comme dans un salon dans un esprit collaboratif. Ce lieu de débat se veut co-constructif. Les participants/intervenants doivent aller au-delà d’une simple présentation. Ils sont invités à partager leurs expériences en précisant les difficultés qu’ils ont rencontrées et comment ils les ont contournées ou solutionnées (ou pas). La notion d’échec ne doit pas être vue comme négative mais au contraire source de remise en question pour aller au-devant de nouvelles voies. C’est très anglo-saxon, mais nous avons tout a gagné à partager nos bonnes pratiques et éviter les écueils.

Comment sera représenté le secteur du MICE ?
Laurence Gaborieau : La reprise de l’activité du MICE est là et nous le ressentons via les commentaires des exposants et leur nombre est en hausse. Ils organisent même de gros événements en plein été ce qui signifie que nous retrouvons peu à peu le niveau de 2019. Je prends conscience que ce secteur doit prendre toute sa place sur le salon et qu’IFTM Top Resa devienne une référence forte et un rendez-vous. Nous offrons sur un plateau d’argent tous les prestataires du MICE sans la partie événementielle. Notre partenariat avec 1001 salles et votre magazine TendanceNomad reflète ce changement et j’en suis ravie. Je crois en l’avenir du MICE sur IFTM Top Resa.

Propos recueillis par Blandine Fleury